Cet ouvrage représente la première grande synthèse de l’histoire du roman sentimental au Québec.
Alors que le roman d’amour est un des genres les plus lus, il a été victime jusqu’ici du mépris des élites envers des textes écrits « à l’eau de rose ». Un tel désintérêt est regrettable, car, pour qui se délivre des préjugés entretenus à son encontre, la littérature sentimentale offre un portrait exceptionnellement riche des interdits et des fantasmes de la société québécoise.
Du roman de sensibilité à la chick lit, des fascicules populaires à la new adult, du roman de la victime à l’homoromance ou des photoromans aux sagas du viol, on s’étonne de la diversité des courants à l’intérieur d’un genre par ailleurs rigidement structuré. À travers les tribulations amoureuses des personnages se découvre ce qu’on peut appeler une « grammaire de l’amour », qui enseigne comment aimer et, peut-être plus encore, comment ne pas aimer.
L’analyse d’un vaste corpus permet d’aborder des questions captivantes. Quelle est la place du coup de foudre dans la rencontre ? Comment l’endogamie (de classe, de nation, de religion, de race) oriente-t-elle le choix des partenaires ? Quelles sont les règles du flirt ? Quelles sont les limites tracées à l’expression des désirs? Quelles sont les attentes face au mariage ?
Dans L’amour comme un roman, Marie-Pier Luneau et Jean- Philippe Warren se livrent à une analyse fine de la façon dont le roman sentimental a fait rêver les Québécoises et les Québécois à l’amour, et ce, pendant deux siècles.
Here's the abstract:
A detailed review (in French) by David Bélanger can be found at Érudit. As of 2024, there is an English-language translation.