le roman d'amour à la Harlequin, peut-être plus que tout autre "sous-genre" littéraire, remet en question la notion même de littérature. (115)
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On est donc porté à se demander s'il s'agit d'une traduction ou d'un remaniement, ou bien de quelque chose qui si situe à mi-chemin entre les deux. Quoi qu'il en soit, la latitude que la maison Harlequin semble laisser à ses traducteurs est significative, car elle en dit long sur l'attitude de cette entreprise à l'égard des textes dont elle dispose. Il est clair que les textes qui sont soumis à la maison Harlequin ne sont pas respectés en tant que textes, que l'application d'une formule narrative correspondant à une "fonction" psychologique et sociale l'emporte sur l'intégrité formelle, ce qui suggère qu'en effet, la fonction l'emporte sur la forme. (118)
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Il s'agit, on le voit, de la même structure que l'on trouve dans les contes de fée, c'est-à-dire de l'opposition entre le monstre et sa victime, entre le bien et le mal, structure manichéenne par excellence. (125)
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