À l’heure où de nombreux écrivains africains déplorent une absence de public, le » phénomène Adoras » a de quoi surprendre. Cette collection de romans roses, lancée en 1998 par les Nouvelles éditions ivoiriennes et dont les titres sont vendus » pour le prix d’un rouge à lèvres « , fait fureur en Afrique de l’Ouest. Le public est friand de ces histoires d’amour qui réinventent un romantisme » à l’africaine « .
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Le principe d’Adoras est simple. Les récits suivent fidèlement la structure narrative, certains diraient la recette, qui fit le succès de la célèbre collection Harlequin en Europe et aux Etats-Unis, tout en s’inscrivant dans un contexte culturel africain pour attirer un public désireux de pouvoir s’identifier à l’univers des personnages.
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Comme le dictent les recommandations éditoriales, toutes les histoires doivent se dérouler au moins en partie sur le sol africain. Ainsi, Dakar et Abidjan y sont décrites avec force détails identifiant des quartiers, des noms de rue, de bâtiments administratifs et commerciaux, des hôtels, etc. Les héros auront toujours des patronymes africains, on les verra parfois se délecter d’attiéké, d’aloko, de kedjenou et autres plats de l’Afrique de l’Ouest.
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