Chaque genre implique un horizon d’attente et un lecteur modèle; le genre sentimental appelle de plus un discours amoureux et une présumable image de l’amour, avec un schéma narratif stéréotypé et depuis la fin des années 70 en France, un happy end. La création de romances s’apparenterait donc au respect d’une recette, mais surtout à une littérature de type médiatique, éditée en masse et prévue pour être lue par des masses, mais tout en étant diversifiée du point de vue de ses constituants. (88)
----
Nous verrons plus loin que sous une bannière commune, une diversification s’opère en diachronie, développant des trésors de stratégies marketing, et il est possible de repérer une différence de réception entre différentes catégories de lectrices de romances. (88)
---
Pour effectuer des analyses de réception, nous avons obtenu les informations relatives à la lecture et aux modes de consommation des romances par deux méthodes distinctes : la première, en étudiant les réponses à un questionnaire auquel des lectrices rencontrées chez un bouquiniste ont bien voulu répondre, et la seconde, qui a bien complété la première car il n’est pas aisé de questionner les lectrices sur la romance pour les raisons de déclassement évoquées, en analysant des blogs et des forums dédiés. (88-89)
----
---